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Elitsa Arsova, l'entrepreneuse au mental d'acier

Entretien avec Elitsa Arsova, entrepreneuse qui a la double casquette de DJ et de co-fondatrice/chargée relations publiques chez Lavilà. Elle a à cœur de défendre les qualités de la Bulgarie et de ses saveurs encore assez méconnues en France à travers Lavilà.


Elitsa Arsova

- Peux-tu te présenter en quelques mots ?


Je m’appelle Elitsa. J’ai grandi en Bulgarie puis je suis partie faire mes études supérieures en France. J’ai toujours été dans la musique et dans l’art. J’ai commencé par le piano, après j’ai fait de la danse et puis du théâtre. J’ai une licence en littérature française et un Master en Arts du spectacle, qui regroupe un peu tous les arts que j’ai pu toucher quand je suis montée sur scène. J’ai aussi intégré le conservatoire d’arts dramatiques à Paris où j’ai obtenu un diplôme d’études théâtrales. Enfin, j’ai fait une année d’école de comédie musicale.


Entre-temps j’ai commencé le métier de DJ. Cela fait déjà plus de 10 ans que j’exerce ce métier. Il faut dire que la musique fait partie de moi, de ma personnalité. Cela m’a beaucoup aidé dans la vie. C’est vraiment une passion et une manière de vivre.



En plus de tout cela, cela fait quelques années que je commence à m’intéresser au monde du business, et plus particulièrement à la création de business. Pour moi c’est une manière de montrer aux gens mon identité à travers un produit, une marque.


- En quoi consiste ton métier exactement ?


Je n’ai jamais aimé me mettre dans des cases. Pour ma part, j’ai toujours aimé toucher à maintes choses. Le piano m'a amené vers la danse, la danse vers le théâtre et vers le métier de DJ.


Mon métier c'est la passion pour la musique, pour le contact avec la scène et les gens. J’ai toujours aimé la scène. C’est une manière de m’exprimer.


Ce métier c’est énormément de joie car avec la musique j’exprime ce que j’aime : j’écoute et je joue de la musique, je danse, je donne du bonheur à travers la musique. C’est très agréable. Je trouve que c’est un beau métier. Je ne crois pas au hasard donc je pense qu’il y a une raison à tout ce qui arrive. Nous nous en rendons compte bien plus tard. En regardant en arrière nous nous disons « voilà pourquoi c’est arrivé à ce moment-là ». Ce métier m'a aussi permis de beaucoup voyager. J'ai vécu dans 4 pays différents - Bulgarie, France, Espagne et Maroc où j'ai travaillé pour Le Cabestan à Casablanca.


Je me suis intéressée rapidement à la scène et la culture musicale mondiale et je me suis produite en Allemagne, Thaïlande, Dubaï, aux Maldives... Ma carrière m'a mené à Marbella, où j'ai fait partie de l'équipe d'Olivia Valere et mixé aux côtés de Bob Sinclair, Michel Cleis, Cuartero, Luciano et bien d'autres. De retour à Paris, j'ai joué pour le festival Madame & Monsieur RURE avec The Blaze, Miss Kittin et Cerrone.


Le lien entre mon métier de DJ et Lavilà c’est l’entreprenariat. En tant que DJ je suis auto-entrepreneur, c’est-à-dire que je travaille à mon compte. C’est un challenge mais c’est ce qui me correspond, c’est ce qui me fait aimer ces deux métiers. Il faut dire que je cherche à me surpasser tout le temps.


Lavilà représente vraiment une autre partie de ma personnalité qui complète celle de la musique. C’est une manière de dire aux gens : « ça c’est moi ».



- Pourquoi as-tu décidé de rejoindre Lavilà ?

Elitsa Arsova

C’est Lavilà qui m’a choisie ; ou plutôt, nous sommes choisis. Kalina [la fondatrice de Lavilà ndlr] est une personne dont je suis très proche. Avec les années, elle est devenue une véritable amie et aujourd’hui c’est même plus que cela. Il y a une grande confiance qui règne entre nous.


Kalina a créé Lavilà avec Daniel, son frère. Nous nous suivions un peu à distance car durant cinq ans je n’étais pas sur Paris mais j'ai toujours gardé le contact avec Kalina. Puis lors d’une rencontre elle m’a parlé de son projet. Elle m’a dit que l’entreprise avait besoin de financement et de trésorerie. Cela m’a fait un déclic car moi-même j’avais cette envie de m’investir dans quelque chose qui m’appartient. Je me suis alors dit que c’était une évidence que je la rejoigne.


Ma meilleure amie fait quelque chose pour notre pays. En plus, c’est dans le secteur biologique. J’ai un grand intérêt pour ce secteur car en tant que DJ qui travaille la nuit, il faut vraiment avoir une hygiène de vie impeccable pour pouvoir être en forme. Je l’ai donc appelée et je lui ai dit « Je suis là pour t’aider ». Nous nous sommes réunies et j’ai intégré la famille Lavilà.


J’ai rejoint Lavilà pour toutes ces causes qui me tiennent à cœur : défendre la Bulgarie, qui est un pays peu connu, défendre le bio, défendre les qualités de nos produits...


Et enfin pour ce lien avec Kalina.



- À quand remonte ton intérêt pour le secteur biologique/naturel ?


J’ai toujours aimé la nature. J’ai réalisé que nous pouvons faire le choix de vivre sainement, de faire du sport, de respecter la nature, de respecter son corps... Tout cela s’apprend, ce n’est pas inné. Quand j’étais danseuse j’étais amenée à faire beaucoup de régimes. Maigrir est une chose mais bien manger pour être en forme et en bonne santé c’en est une autre. Et les résultats sont plus convaincants. Tout cela est une philosophie de vie selon moi. Le bio, c’est une manière de vivre.



- Quel est ton plat bulgare préféré ?


Banitsa

J’ai grandi avec la banitsa. C’est une sorte de gâteau salé qui se fait avec des feuilles de brick et le fameux fromage bulgare - le siréné. C’est un plat tout simple auquel nous sommes habitués depuis tout petit. Cela convient tout autant pour le petit-déjeuner que pour le déjeuner ou le dîner. Dans chaque maison nous retrouvons de la banitsa. Nos mamans, nos grand-mères en ont toutes préparé. C’est plus qu’un plat, c’est le goût de notre pays.




- Quel est ton plat français préféré ?


En plat salé, il n’y a rien qui me vienne à l’esprit de suite. Mais en sucré j’aime tout ce qui se fait. Après tout, la cuisine française est réputée pour les desserts. Quand on rentre dans une boulangerie en France, on ne voit pas simplement des gâteaux, on voit une culture, on voit de l’art. C’est bon et beau.



- Quelle est la région de Bulgarie que tu préfères ?


En Bulgarie nous avons la mer, les montagnes... Il y a beaucoup de nature vierge.


Il y a une région qui s'appelle les Rhodopes. Il s’agit d’une chaîne de montagnes. C’est un spectacle vraiment majestueux : c’est toute la force et la beauté de la nature non exploitée par l’Homme.


Ce qui me touche en particulier dans cette région, ce sont les petits paysans vivants dans des maisonnettes. C’est une région très pauvre. Mais malgré cela il y a beaucoup de sourires, beaucoup de positivité. Cela me fait penser à notre histoire, à l’époque où nous étions sous domination turque. C’est très symbolique de pourquoi j’aime cette région. La nature a vraiment un côté majestueux là-bas. Nous ressentons la force du passé.


Bulgarie

- Peux-tu nous donner 3 de vos principales qualités et 3 défauts ?


En premier lieu, je dirais la sensibilité. Elle me permet de vivre les choses à 100 % et toujours garder les pied sur terre. Ensuite, la loyauté, qui est une qualité très importante à mes yeux. Je suis loyale envers mes amis, envers les gens que j’aime. Et enfin l’honnêteté.


En défaut, je dirais que je suis tête en l'air, je suis aussi très émotive et une vraie pipelette.



- Cela fait maintenant plus de 10 ans que tu es en France. Y-a-t-il encore des choses qui te paraissent étranges, culturellement parlant ?


Je trouve les gens ouverts d'esprit, il y une curiosité naturelle d'apprendre à connaitre l'autre, de poser des questions et c'est plutôt une démarche que je qualifie de positive. De plus, la France est un pays qui défend beaucoup de valeurs, et je m’y retrouve dedans.



- Et à contrario, y a-t-il des choses qui te paraissaient normales en Bulgarie et qui aujourd’hui, après plus de 10 ans passés en France, te paraissent étranges ?


En Bulgarie, il existe la tendance de se sous-estimer. Alors qu'il n'y a pas de raison pour cela. C'est vrai qu'avoir été sous l'empire Ottomane nous a beaucoup entaché, mais les bulgares sont un très beau peuple, avec des vrai traditions, un magnifique folklore et nous avons une nature à couper le souffle. Nous devons en être fiers. Le reste du monde mérite de découvrir ce beau pays.



- Quel est le mot français que tu as le plus de mal à prononcer ?


S'ennuyer. Et tous les mots avec des R.



- Y a-t-il une expression bulgare, qui, traduite en français mot à mot, sonne complètement absurde ou loufoque ?


Oui, il y a une expression en bulgare qui se dit : « Frapper avec un torchon mouillé ». Littéralement ça veut dire prendre un torchon mouillé et frapper quelqu’un sur la tête. Mais en fait cela veut juste dire avoir l’air complètement perdu.



- Plutôt café ou thé 🍵 ? Café.

- Plutôt séries 🎥 ou films 🎬 ? Films.

- Plutôt salé 🍝 ou sucré 🍰 ? Sucré.

- Plutôt Paris 🗼 ou New York 🗽 ? Paris.

- Plutôt lève-tôt 🌅 ou lève-tard ? Lève-tôt.

- Style de musique préféré 🎶 ? La bonne musique.

- Saison préférée 🍃 ? Le printemps.

- Instagram, Facebook ou TikTok 📱 ? Instagram à fond.

- Quel pays rêves-tu de visiter ✈️ ? Afrique du Sud.

- À l’école, plutôt matières scientifiques ou littéraires 📓 ? Littéraire.

- Qu’aimerais-tu que l’on retienne de toi 🙃 ?


Mon rire et ma joie de vivre. Aussi ma détermination. Et cet amour pour la danse et la musique que l'on peut voir et sentir quand je suis derrière mes platines.


 

Elitsa Arsova

Découvrez-en plus sur Elitsa grâce à son compte Instagram. Retrouvez-la également sur Soundcloud. Si vous souhaitez avoir un aperçu du travail d'Elitsa an tant que DJ, vous pouvez également visionner cette vidéo de Radio FG.


Elle est actuellement basée à Paris et elle a sa résidence d'été tous les jeudis à Genève chez Le Floris.

Sa résidence parisienne est au Manko, l'un des spots les plus connus de la capitale. Elle se produit également lors de soirées privées au Peninsula, Akira et Bœuf sur le Toit.


Le 13 juillet prochain, Elitsa jouera du piano sur son Dj set à Nogent-sur-Marne pour la fête nationale. Au mois d'août, vous pourrez retrouver Elitsa en Corse. Elle signe une résidence avec l'emblématique plage Da Mare, au Sea Lounge. Elitsa joue aux côtés de Satori, Jamie Jones, Black coffee et Blond:ish.



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